Je voudrais que tu saches que je pense à toi, souvent, très souvent, trop souvent. J'aimerais que tu vois que tu m'es indispensable, que ton sourire me rend folle et que ton regard m'hypnotise. Si tu savais le nombre de fois ou j'ai écris ceci, pour toi, mais que je ne te l'ai jamais dis, que j'ai toujours supprimé et enfouit ceci dans un petit creux de mon coeur. Je voudrais hurler que je te déteste, que tu as gâché ma vie, que tu es responsable de mes plus grandes déceptions, mais il suffit que tu m'effleures pour que je me rappelle que tu es aussi responsable d'une grande partie de mon bonheur.
Quand je pense à toi, en fait, je ne pense pas uniquement à toi. J'avoue que je pense aussi à nous. Je pense à ce qu'on aurait pu être, à ce qu'on pourrait être. J'imagine que tu m'embrasses, qu'on se chamaille, que tu me donne la main, que je te caresse la joue. Et puis j'ouvre les yeux, et j'essaie de me rappeler la réalité, et cette transition me déchire le coeur au fur et à mesure que mes rêves se dissipent.
Le réel problème, c'est simplement que je t'aime. Que je suis amoureuse. Mon dieu que ça fait mal. Et le pire, c'est que tu me laisse espérer. Tu me laisse sans cesse entrevoir un bout de rêve, et la chute fait de plus en plus mal. Pourquoi tu ne te décide pas à m'ignorer totalement, ou à m'expliquer que je suis juste une amie pour toi ? Comment fais-tu pour toujours faire en sorte que je m'accroche un peu plus à toi, à ce que tu représentes ? Libères moi de ton emprise, laisse moi ma liberté, laisse moi m'echapper...
Si seulement tu pouvais comprendre. Comprendre que tu me rends dingue, que tu me fais péter des câbles. Et arrête de me sourire, d'exploser de rire à côté de moi, ça me fais craquer, ça me fais mal. Je me déteste. Je me déteste pour n'avoir jamais eu le courage de dire où de faire ce que j'avais envie.
Je te connais, et ça c'est un problème. Je connais tes qualités, tes défauts, tes douleurs. Je sais que quand tu fais ton sourire en coin, c'est que tu es gêné, quand tu écarquilles les yeux, c'est que tu n'es pas d'accord, que quand tu fais ton grand sourire, c'est que tu veux charmer. Je te connais. Ton petit air de martyr quand tu parles de tes problèmes, quand tu te confies, je l'aime. J'aime tout chez toi. Je crois que le pire, c'est quand tu joues avec tes doigts, car tu as envie de dire quelque chose, mais que tu n'oses pas, c'est tellement mignon. J'analyse chacun de tes gestes, juste parce que j'aime chacune de tes façons de faire.
J'oubliais, ton odeur. Je te déteste pour cela aussi : parce que ton odeur, tu l'as marqué avec un fer chaud sur ma peau. Tu m'obliges à la porter comme un fardeau, comme un fantôme du passé qui viendrait me hanter. Je la sens tout le temps, sans que jamais il y ait le corps qui aille avec aux alentours. Même la façon que tu as de remettre tes cheveux en place, elle me rend folle. Tout me plaît chez toi, si seulement tu avais pu être plus maladroit, ou avoir les traits moins fins... Mais non, il a fallu que tu sois parfait, que tu sois pile comme il le fallait pour que je t'aime.
Je voudrais t'oublier. Oublier ton existence, oublier ce picotement que j'ai dans le ventre quand je pense à toi, oublier que mon coeur s'emballe quand je te vois. Je voudrais oublier que je t'aime, que je t'ai aimé, oublié que tu as fais partie de ma vie. J'aurais préféré ne jamais te rencontrer, ne jamais te connaître, que tu restes un inconnu, quelqu'un qu'on a croisé par hasard, mais sur qui nous ne nous sommes pa retourné. Ou alors j'aurais aimé pouvoir t'ignorer, faire comme si tu n'existais pas, sans me forcer.
J'aurais préféré ne jamais avoir croisé ta route.
Tu fais trop mal.